Alexandre Yang

Alexandre Yang est né en 1997 à Tours. Il vit et travaille à Paris.

Diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2024 avec les félicitations du jury, il a exposé notamment à 100% La Villette (2025), à L’Art et la Vie et Inversement (2025) ainsi qu’au Prix de peinture Novembre à Vitry (2022).

Sa pratique picturale se déploie autour de la notion d’autofiction, explorant les liens entre mémoire, identité et filiation. Le portrait, au cœur de sa démarche, devient un terrain d’exploration de récits intimes et affectifs, souvent nourris d’expériences personnelles et de trajectoires silencieuses. À travers une peinture à la fois sensible et affirmée, Alexandre Yang compose des scènes oniriques où le réel se mêle à la fiction, où le passé résurgit sous les couleurs vives et les textures travaillées. Sa technique picturale s’inscrit dans une approche rigoureuse et expressive. Il puise dans une riche iconographie personnelle et collective, où les motifs textiles traditionnels Hmong, autrefois porteurs de récits communautaires, comme ceux de la guerre du Laos, sont aujourd’hui réappropriés et transposés sur la toile pour témoigner d’un héritage vivant. Ces motifs deviennent des éléments narratifs, des symboles visuels qui entrent en résonance avec son histoire familiale et celle des diasporas.

Dans ses œuvres, Yang joue avec les effets de matières, les aplats lumineux, les superpositions de motifs et de corps fragmentés. La peinture devient un lieu de réconciliation entre l’intime et le politique, entre l’individu et la mémoire collective. Loin de toute nostalgie, il construit une œuvre profondément contemporaine, en dialogue constant avec ses origines et son présent. À travers ce processus, il rend hommage aux réfugiés, aux identités multiples et à toutes celles et ceux dont l’histoire ne s’écrit pas dans les récits dominants, mais dans les silences, les gestes transmis, les regards peints.

Inspirations

Les influences d’Alexandre Yang sont multiples, à la fois culturelles, historiques et artistiques, et elles nourrissent profondément sa pratique de la peinture. « Je m’inspire dans mon œuvre du travail de texture et de composition des primitifs flamands et des peintres du Quattrocento. J’utilise aussi des références plus personnelles issus de jeux vidéo mais également des patterns provenant de la culture Hmong, une ethnie originaire d’Asie du Sud-Est dont je fais partie. »

Technique

Son travail du bois, plus récent intègre ces motifs en marge. Il me permet des mises en abyme et offre une réinterprétation du récit représentée dans la peinture. Le cadre n’est pas réellement une frontière, mais surtout un pont entre deux faces très différentes d’une même pièce qui est l’histoire qu’il a peinte. Plus que des simples encadrements, ils matérialisent aussi une envie grandissante de mieux investir l’espace de ses peintures grâce à ce travail du bois.