Née en 1993 en France, vit et travaille à Paris.
Ses recherches artistiques explorent les limites de l’intimité, de l’identité et de la mythologie, développant des récits autour de thèmes tels que la sexualité, l’amour, la violence et la perte. À travers ses compositions, elle remet en question les représentations conventionnelles de la féminité et de l’identité, proposant un langage visuel à la fois viscéral et poétique.
Son travail est souvent centré sur des autoportraits, motifs complexes et compulsifs qui fonctionnent à la fois comme une carte introspective et une critique des codes figuratifs traditionnels. Formée aux techniques de la peinture académique du XVIII ème siécle et forte d’une expérience en illustration et en animation, elle intègre des compositions dynamiques, des palettes vibrantes et une sensibilité graphique marquée. Sa démarche artistique commence par l’étude de l’essence même de la forme puis la couleur explose dans son travail. Elle travaille divers supports et formats, de la peinture, du dessin, aux fresques murales monumentales, incarnant une dualité entre structure et chaos. Son travail aux multiples influences oscille entre symbolisme et spontanéité.
L’acte de peindre, pour Anaïs Maar, est à la fois une éruption et une méditation. Elle assimile la peinture à une force élémentaire, à l’image de la mer Méditerranée, qu’elle perçoit comme sereine et tumultueuse à la fois. Ses compositions vibrent d’une intensité émotionnelle unique, mêlant expérience personnelle et mythe collectif, créant ainsi une œuvre intemporelle.
Ses inspirations
Après des études à Lyon, Anaïs Maar s’installe à Paris et découvre les musées, qu’elle fréquente assidûment. Elle est particulièrement influencée par le fauvisme, qui marque son travail par la hardiesse de ses lignes et l’utilisation audacieuse de la couleur. Elle décompose et imbrique les formes à la manière du cubisme, tout en s’inspirant du primitivisme et du symbolisme des avant-gardes russes, qui jouent avec les formes épaisses et la réflexion de la lumière.
Ses recherches en illustration l’ont également amenée à s’intéresser au graphisme japonais. De sa culture familiale, elle conserve un intérêt profond pour la mythologie médiévale, les bas-reliefs d’églises du Moyen Âge et les icônes, qui nourrissent ses compositions à travers un dialogue constant entre passé et présent.
Sa technique
Anaïs Maar expérimente avec une variété de supports, du papier à la toile de lin apprêtée, en passant par le bois et la céramique. Elle applique plusieurs sous-couches de couleur pour atteindre l’intensité désirée, alternant entre huile et pastel, parfois combinant les deux. Elle intervient ensuite par le grattage à l’aide d’un couteau, un geste qu’elle considère comme libératoire. Ce processus, à la fois destructeur et cathartique, lui permet de transcender ses émotions et d’ancrer ses œuvres dans une dynamique de création et de transformation permanente. Elle travaille le rapport de force entre la teinte, la saturation et la luminosité pour atteindre l’harmonie. Cet équilibre apporte densité et vibration, les couleurs crépitent quelques soient les tonalités. C’est un rapport de force de couleurs.