Éric Bourguignon

Né en 1970. Il vit et travaille en région parisienne.

Le parcours d’Eric Bourguignon, s’est construit de manière indépendante, en dehors des circuits académiques traditionnels, suivant ce qu’il appelle des « chemins de traverse ». Il vit et travaille en région parisienne.

Démarche et inspiration

Les peintures d’Eric Bourguignon sont à l’image d’un monde intérieur. Certains y voient des clairières et des cieux délavés, d’autres la mer et des forêts profondes. À mesure que l’on prête attention à la matière, des détails se révèlent. On surprend des gestes que l’on n’avait pas vu au premier coup d’œil, plus minutieux, plus dessinés. Des couleurs se réveillent au-delà des grands coups de pinceaux.

Extrait du texte de Henri Guette, critique d’art et commissaire d’exposition

Une atmosphère naturaliste et élémentaire émane de ces peintures qui, suivant les séries, composent des univers archaïques, marins, ou paradisiaques. Outre l’allusion manifeste à l’art pariétal, en particulier à travers les tons ocre et les textures caverneuses, il est vrai que l’on y perçoit les édens mystérieux d’un Giorgione ou les étangs ombragés de Monet. L’oeuvre rend hommage à la terre nourricière et aux littoraux rocailleux, les personnages dansés exaltent la vie et l’ivresse.

Extrait du texte de Julien Verhaeghe, commissaire d’exposition, Docteur en esthétique, sciences et technologies des arts de l’Université Paris 8

On peut retrouver, chez cet artiste atypique qui se décrit comme « ni abstrait, ni figuratif », et préfère qualifier son travail de « voyage » entre ces deux styles artistiques, un certain amour de l’empreinte, de l’éphémère. Une autre inspiration de l’artiste est la nature dans son ensemble, « au ras du sol, mais aussi dans sa grandeur ». Les empreintes de feu, d’eau, d’air et de terre sont ici représentées avec la même subtilité aux allures d’impressionnisme rêvé. La spontanéité est indubitablement présente. Les coups de pinceaux sont vifs, les couleurs et les motifs se fondent entre eux, et pourtant, l’ensemble est minutieux, dessiné. Tout ceci évoque une très grande sensibilité picturale: une certaine plénitude mélancolique irradie des tableaux d’Éric Bourguignon. On y perçoit la nostalgie du temps passé, le charnel du moment présent.

Extrait du texte de Lisa Carette

Technique et formation

Remarquable dessinateur, il va à l’essentiel et n’appose son trait qu’en surface, comme pour confirmer une direction ou une inclinaison. La couleur est première et la palette de l’artiste est large, tour à tour vaporeuse et liquide, déjouant sans cesse les attentes. Les peintures d’Eric Bourguignon sélectionnées pour l’exposition « Mémoire vive » sont autant de passages vers des mondes intérieurs. Énigmatiques et oniriques, entre universel et intime, elles ravivent immanquablement, chez ceux qui les regardent, la mémoire de paysages, de sensations ou de souvenirs passés.